Les récipiendaires de La Manufacture de Films 2025 !

Main Film tient à féliciter les trois récipiendaires de La Manufacture de Films : B. Brookbank, Raphaëlle Bergeron et Alina Herta !

Ce programme offre l’opportunité aux artistes de prendre des risques artistiques dans le développement, l’exploration et l’expérimentation de leurs pratiques en tant que forme d’art. Dans ce cadre, ils bénéficient gratuitement d’un environnement propice, d’équipements et de formations afin de leur ouvrir de nouvelles perspectives créatrices.


B. Brookbank

B. Brookbank est un artiste originaire de Nouvelle-Écosse, au Canada, qui travaille actuellement à Montréal. Sa pratique considère le langage et la poétique de la photographie, à travers une approche interdisciplinaire qui inclut l’image en mouvement, l’installation, la sculpture et l’écriture. Ses récentes expositions individuelles ont eu lieu à la Leonard & Bina Ellen Gallery et au Centre Clark (Montréal), à Écart (Rouyn-Noranda) et à l’Anna (Halifax). Certaines expositions collectives ont eu lieu à Patel Brown (Montréal et Toronto), au Centre Clark (Montréal) et à Eyelevel Gallery (Halifax). Sa pratique a été soutenue par diverses subventions et récompenses telles que la bourse de la Faculté des beaux-arts de Concordia, la Fondation Roloff Beny pour la photographie et le Conseil des Arts du Canada. Brookbank est titulaire d’une maîtrise en photographie de l’Université Concordia et d’un baccalauréat en photographie du Nova Scotia College of Art and Design University.

Projet de résidence – Good Smoke on Skin

Avec Main Film, je travaillerai sur un projet vidéo expérimental intitulé Good Smoke on Skin. Il s’agit de vignettes poétiques sur le désir et l’intimité, à travers des portraits, des natures mortes, de la tension et de l’érotisme. En évitant les représentations typiques de l’érotisme, la recherche de gestes d’intimité chez soi visera à comprendre les limites de l’érotisme, en autorisant l’espace, les animaux ou les objets à agir comme des liens métaphoriques avec le désir. Dans certaines scènes, le corps sera présent, se superposant au symbolisme du film tout en construisant une narration gestuelle et expérimentale. Ces vignettes examineront les aspects physiques et métaphoriques du désir – ce qui réside dans le corps et ce qui s’en détache.


Raphaëlle Bergeron

Raphaëlle Bergeron est une jeune cinéaste basée à Montréal. Après un certificat en études féministes, elle termine en 2024 un baccalauréat en cinéma à l’Université du Québec à Montréal dans lequel elle acquiert plusieurs expériences en réalisation documentaire, direction artistique et production. Dans ses œuvres, elle aime explorer des thèmes tels que la filiation, la mémoire et la santé mentale.

Projet de résidence – La théorie des fluides

Inspiré de faits réels, La théorie des fluides est un court-métrage expérimental suivant l’histoire d’un patient développant une phobie de l’eau suite à une greffe de cœur. Au fil du récit, les images analogiques peintes et gravées révèlent la mort brutale de ce cœur désormais transplanté.

 


Alina Herţa

Alina Herţa (née 1996, Hațeg) est (entre autres) une artiste visuelle dont la pratique navigue entre la photographie, l’imprimé et l’image en mouvement. Formée en design graphique à l’UQÀM (2018), elle oriente progressivement son travail vers des formes plus libres au fil de ses collaborations avec la scène indépendante montréalaise. Inspirée par les approches alternatives de l’image, Alina privilégie les médiums analogiques et leur potentiel accidentel. Elle aborde la caméra à la fois comme un outil d’observation et un moyen d’entrer en dialogue avec l’inconnu. En 2023, elle réalise ses deux premiers courts métrages, présentés depuis dans divers événements indépendants à Culiacán (Auditorio Deutsche Bank, Jardín Botánico), Guadalajara (Taller Sociedad), Montevideo (Laboratorio FAC), et dans le cadre de festivals à Zurich (Videoex) et à Montréal (Pop Montréal).

Projet de résidence – Ailleurs

Ailleurs est un projet de court métrage expérimental qui explore la manière dont la mémoire, l’appartenance et le déplacement façonnent notre relation aux espaces habités. Inspiré par les maisons flottantes du Resettlement Program de Terre-Neuve — une initiative des années 1960-1970 où certaines familles, plutôt que d’abandonner leur foyer, choisissaient de déplacer leurs maisons par voie maritime —, le projet fait émerger l’image d’une maison déracinée, flottant entre ici et ailleurs. De cette image naît le désir de capter la maison non pas comme un simple lieu physique, mais comme un espace construit par la mémoire, la perte et le désir. À travers une collecte d’archives, de récits et d’images de maisons abandonnées tournées sur le territoire de Terre-Neuve en 16 mm, Ailleurs interroge ce qui persiste de la maison après l’avoir quittée.