03 Fév Création à partir d’archives: Discussions et pratiques
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Création à partir d’archives: Discussions et pratiques
- Formation longue durée
lundi 3 février 2025 - dimanche 23 mars 2025
0 h 00
Main Film
2025 Rue Parthenais #301, Montréal, Quebec, H2K 3T2, Québec
Avec Chantal Partamian, Moïa Jobin-Paré, Razan AlSalah, Mathilde Capone, Miryam Charles, Yen-Chao Lin, Muhammad ElKhairy, Nicolas Renaud et Eve Tagny
Date limite de candidature : Mercredi 15 janvier 2025 à 23h59
Coût pour les participant·e·s : 190 $
Temps total de formation : 19h de formation (9h de rencontres + 10h en groupe)
En présentiel dans les locaux de Main Film
Par le biais du programme Intervention Compétences de Compétence Culture et avec la participation financière du gouvernement du Québec, Main Film, dédié à la création cinématographique indépendante, poursuit sa mission d’accompagner les cinéastes émergent·e·s toujours plus loin.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Nous organiserons 3 rencontres artistiques de discussions et de réflexions autour de la création cinématographique réalisée à partir d’archives : personnelles, contemporaines et historiques.
Suite à ces rencontres, une fin de semaine de création à base d’archives trouvées / créées sera organisée afin de mettre en pratique les différentes réflexions et approches abordées lors des précédents échanges.
Chaque participant·e aura alors l’opportunité de conceptualiser une œuvre faite à partir d’archives.
Cette formation permettra aux participant·e·s de maitriser les différents éléments clés suivants :
- Les différentes approches entourant l’utilisation d’archives.
- Les rôles des archives dans la pratique artistique : esthétique, social, politique, informative, historique
- La portée personnelle reliée aux archives utilisées
- La création de ses propres archives
- Comment intégrer l’archive dans son œuvre
CONDITIONS D’ADMISSIBILITÉ
La formation est ouverte à 8 personnes seulement.
Elle s’adresse aux travailleur·se·s autonomes en arts médiatiques résidant au Québec.
CALENDRIER DÉTAILLÉ
Rencontre 1 (3h) – 3 Février 2025 – de 18h à 21h
Réactiver les archives
Razan AlSalah, Moïa Jobin-Paré, Chantal Partamian
Les archives planent souvent, parfois oubliées, et deviennent immortalisées dans un moment, une main, une histoire. Dans la remédiation des archives personnelles et publiques, nous retrouvons nos traces et la liberté de donner vie à des corps, des moments, des images et à des histoires qui sont restés dans l’ombre.
Rencontre 2 (3h) – 10 Février 2025 – de 18h à 21h
Créer son archive
Mathilde Capone, Miryam Charles, Yen-Chao Lin
Dans les silences, les passés, et les mémoires cachées, les archives offrent un monde de futurs dans lequel le cinéma expérimental peut fleurir et créer des formes d’existence, de vie, et de présence réimaginées pour les communautés dont le parcours est autre que linéaire. Dans les fragments nous nous croisons. Dans les futurs nous créons enfin la voix de nos propres récits.
Rencontre 3 (3h) – 17 Février 2025 – de 18h à 21h
La collectivité dans la contre-archive
Muhammad ElKhairy, Nicolas Renaud, Eve Tagny
Les archives sont souvent présentées comme vivant dans le passé et, bien qu’elles aient évolué vers la création de futurs, il est essentiel, pour l’acte de mémoire collective, de se réapproprier, par le biais des archives, ce à quoi le présent peut ressembler. Nos histoires convergent et, grâce aux moyens de création que nous avons élucidés dans les archives, nous nous écoutons et nous racontons la contre-histoire retrouvée dans les contre-archives.
Atelier de création (10h) – 22 & 23 Mars 2025
De la recherche à la conceptualisation
Les participant·e·s auront l’opportunité de réfléchir à un concept d’œuvre créée à partir d’archives, qu’elles soient personnelles, publiques, collectives, etc.
Après une introduction présentant le processus, les participant·e·s, avec leurs propres pièces rassemblées, exploreront comment créer en combinant l’image et/ou le son et/ou la prose.
Chaque participant.e bénéficiera donc de 19h de formation (9h de rencontres et 10h en groupe).
À PROPOS
Razan est une artiste et enseignante palestinienne basée à Tiotiake/Montréal. Ses films traitent de l’esthétique matérielle de l’apparition et de la disparition de corps, de récits et d’histoires indigènes dans des univers d’images coloniales. Elle travaille souvent avec des images sonores pour infiltrer les frontières qui nous ont séparés de la terre. Ses films sont à la fois des intrusions fantomatiques et des ruptures suintantes de l’image coloniale, qui fonctionne comme une frontière, comme un mur. Elle considère son processus créatif comme un cercle de relations avec des artistes, des amis, la famille, la technologie, les images, les plantes, les objets et les sons… et l’inconnu. Ces relations deviennent différents points d’entrée et de sortie vers des ailleurs, ici, où le colonialisme n’a plus de sens.
Cinéaste au croisement de l’animation et de la photographie, Moïa Jobin-Paré produit depuis 2015 une création multidisciplinaire dédiée à l’image actuelle et ses formes hybrides et qui rassemble ses grandes passions : l’image en mouvement, le travail pictural et le son. Elle a développé une technique singulière et innovatrice de grattages sur photographies argentiques, en fait des expositions et l’utilise pour réaliser des courts métrages. Ses films ont été sélectionnés et primés dans de nombreux festivals ici et à l’international, parmi lesquels le Festival d’Annecy, DOK Leipzig, les RVQC, le FNC, l’OIAF à Ottawa et Ann Arbor Film Festival. D’un projet à l’autre, son travail a été soutenu par La Bande Vidéo, l’Office national du film du canada, Main Film et PRIM centre, ainsi que par les conseils des arts du Québec et du Canada. Son dernier court métrage Albums de familles a été réalisé dans le cadre de la résidence la Manufacture de films à Main Film.
Chantal Partamian est une cinéaste et archiviste principalement axée sur le travail avec le super 8mm et les images trouvées. Les films de Partamian ont été projetés et récompensés dans de nombreux festivals et sont distribués par Vidéographe, le Groupe intervention Vidéo (GIV) et le Centre de distribution des cinéastes canadiens. En tant qu’archiviste, elle se consacre à la préservation et à la restauration des bobines de la région méditerranéenne ( Katsakh: Mediterranean archives ) tout en menant des recherches sur les pratiques archivistiques dans les zones de conflit. Ses travaux écrits sont principalement publiés dans la revue Hors-Champs.
Cinéaste documentaire et intervenant·e en éducation populaire, mathilde capone a une maîtrise en anthropologie sociale. Militant·e féministe, anticolonial·e, lesbienne et queer, iel est impliqué·e dans des initiatives collectives qui donnent matière à penser. Son long-métrage La fabrique du consentement : regards lesbo-queer, produit de manière indépendante, a été présenté aux Rendez-vous Québec Cinéma et à Image+Nation. ÉVICTION, son deuxième long-métrage qui retrace l’expulsion d’un collectif queer d’habitation, a été dévoilé aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal et a reçu le Prix du public. La maison des rebelles, qui suit l’ouverture de la première maison de retraite lesbienne à Montréal / Tiohtià:ke, est son prochain film.
Miryam Charles est une réalisatrice, productrice et directrice de la photographie d’origine haïtienne vivant à Montréal. Elle a produit plusieurs courts et longs métrages de fiction. Ses films ont été présentés dans divers festivals au Québec et à l’international. Son premier long métrage Cette maison a été présenté à la Berlinale, à l’AFI film festival en plus de faire partie du TIFF Top 10 en 2022. Elle a également lancé le court-métrage Au crépuscule au festival de Locarno. En tant que productrice, elle travaille présentement à la deuxième saison de la série Après le Déluge.
Yen-Chao Lin 林延昭 est une artiste multidisciplinaire née à Taipei et établie à Montréal. Ayant grandi dans une famille multiconfessionnelle, elle s’intéresse à la religion, à la spiritualité, aux arts divinatoires, aux sciences occultes, à l’alchimie, au Feng Shui, à la tradition orale et au pouvoir – tout ce qui peut être ressenti, mais pas nécessairement vu. Passionnée d’histoire naturelle et collectionneuse avide, Yen-Chao rassemble des spécimens d’origine minérale, botanique, animale et industrielle, y compris des objets qui fixent les vestiges d’un passé récent ou lointain, avec une histoire à raconter. Par le biais du jeu intuitif, de la collaboration, de la récupération et de la collection, sa pratique tactile incorpore souvent diverses techniques artisanales, telles que l’émaillage du cuivre, la céramique, le textile et la dorure, pour créer des installations, des sculptures et des films expérimentaux.
Muhammad Nour ElKhairy est un cinéaste palestinien, artiste vidéo, programmateur de films et monteur originaire de Jordanie, actuellement basé à Tio’tia:ke (Montréal). Il est titulaire d’une maîtrise ès beaux-arts (MFA) en arts cinématographiques de l’Université Concordia. Son travail a été présenté dans divers festivals de films internationaux et galeries d’art. ElKhairy explore les images en mouvement comme des systèmes complexes aux implications politiques qui vont au-delà de la simple représentation. Ses vidéos de fiction et de non-fiction expérimentales traitent des héritages du pouvoir colonial, politique et économique, examinant leur impact sur les vies individuelles ainsi que sur des contextes sociaux et culturels plus larges. Son travail met en avant l’écran comme un outil idéologique et une surface pour exprimer l’interaction entre l’identité personnelle et les réalités sociopolitiques.
Nicolas Renaud est artiste visuel et cinéaste. Il est également professeur adjoint et directeur du programme des Études autochtones à l’Université Concordia à Montréal, où il est membre du Indigenous Futures Research Centre et du Loyola Sustainability Research Centre. Il crée des installations et des films documentaires et expérimentaux depuis les années 1990, dont le film La Nouvelle Rupert, primé au festival Hot Docs de Toronto en 2013. Il a récemment exposé une série d’œuvres (2021-2024) inspirées des wampums wendats, et réalisé plusieurs courts-métrages dont Florent Vollant : Je rêve en innu (2021) et Holiday Native Land (coréalisé avec Brian Virostek, Prix spécial du jury RIDM 2023). D’origine mixte québécoise et autochtone, il est membre de la Première nation huronne-wendat de Wendake.
Eve Tagny est une artiste basée à Tiohtià:ke/Montréal. Sa pratique considère les jardins et les paysages perturbés comme des sites mutables de la mémoire personnelle et collective – inscrits dans les dynamiques de pouvoir, les histoires coloniales et leurs héritages. En tissant des médiums basés sur l’objectif, l’installation, le texte et la performance, elle explore les expressions spirituelles et incarnées du chagrin et de la résilience, en corrélation avec les rythmes, les cycles et la matérialité de la nature. Tagny est titulaire d’un baccalauréat en production cinématographique de l’Université Concordia et d’un certificat en journalisme de l’Université de Montréal. Ses expositions et projections récentes incluent Henry Art, Seattle ; Ames Yavuz et PHOTO Australia, Australie ; Murate et Gucci Gardens, Italie ; MNBAQ, MAJ, Momenta Biennale, MAC Montréal et Centre Clark, Montréal ; VAC, Cooper Cole, Gallery 44, et Franz Kaka, Toronto.