Découvrez les récipiendaires de la Manufacture de films 2022-2023

Cette année sera définitivement une année particulière pour le programme de création de la Manufacture de films car ce sont bien 5 projets qui ont été choisis ! Un nombre exceptionnel de récipiendaires pour cette résidence de recherche et création en cinéma expérimental et d’animation.

Découvrez les artistes de la Manufactures de films 2022-2023 sans plus attendre !


Celia Perrin Sidarous

Celia Perrin Sidarous (1982) est une artiste de l’image qui vit et travaille à Montréal. Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment au Musée McCord et au Centre CLARK (Montréal), à la Galerie Prince Takamado de l’Ambassade du Canada (Tokyo), au Norsk Billedhoggerforening (Oslo), au CONTACT Photography Festival (Toronto) et au FOCUS Photography Festival (Mumbai), à 8-11 (Toronto), Arsenal Contemporary (New York), Esker Foundation (Calgary), Dunlop Art Gallery (Regina), Banff Centre (Banff), WWTWO (Montréal), VU (Québec) et Gallery 44 (Toronto). Son travail a fait partie de la Biennale de Montréal 2016 – Le Grand Balcon, au Musée d’art contemporain de Montréal. En 2019, elle est nominée au Prix Sobey pour les arts. Elle est lauréate du Prix Pierre-Ayot 2017 ainsi que de la bourse Barbara Spohr Memorial Award 2011. Ses œuvres figurent au sein de collections publiques et privées, dont celles de la AGO – Art Gallery of Ontario et du Musée d’art contemporain de Montréal. Elle est représentée par la galerie Bradley Ertaskiran, à Montréal.

Projet soumis à la Manufacture de film :
Regroupés sous le titre Vessels for a film, le projet consiste en la création d’un cycle filmique de 7 courts métrages exploratoires, réalisés en 16mm et super8 et constituant un ensemble de pièces mobiles. Le cycle Vessels se penche sur l’histoire familiale de l’artiste qui en est une d’immigration, de distances spatio-temporelles et de déplacements. Le cycle emploie une méthodologie de la fouille archéologique qui s’exprime par le genre historique de la nature morte, l’observation minutieuse de divers sujets, objets et documents d’archives personnelles, ainsi que par le geste performé autour d’objets spécifiques. Vessels propose d’investiguer la porosité des générations les unes envers les autres, la nature cyclique des influences et la non-linéarité (suspectée, supposée, spéculée) des histoires familiales — à travers un regard oblique et curieux, intéressé par le hors-champ, le non-dit et tout ce qui se trouve en marge des histoires officielles. Ces histoires — familiales, personnelles, — s’inscrivent dans un contexte historique et politique bien précis, qui vient sous-tendre les recherches. Vessels se veut un film fragmentaire et fragmenté de gestes et d’observations, de transparences et de translucidités, de juxtapositions, qui évoque d’autres vies et d’autres espaces, ayant pour sous-thème la richesse et la complexité d’un héritage culturel mixte.


Marie-Noëlle Moreau Robidas

Marie-Noëlle Moreau Robidas a complété un baccalauréat en cinéma d’animation à l’Université Concordia en 2016. Son court métrage étudiant, Quid (2015), a été présenté dans de nombreux festivals au Québec et au Canada. Son premier film professionnel, Triangle noir (2022) a gagné le Prix du public aux Sommets du cinéma d’animation 2022. Née en 1989, elle vit et travaille à Montréal.


Projet soumis à la Manufacture de film :

À mi-chemin entre le vidéo-poème et le documentaire, les Carnets Météorologiques sont une série de courtes capsules qui ont l’objectif de réfléchir à voix haute notre relation au climat, d’appréhender son vocabulaire par le sensible et explorer sa narration.


Pablo Àlvarez Mesa

Pablo Álvarez Mesa est un cinéaste et directeur de la photographie travaillant principalement dans le domaine du documentaire. Ses films ont été présentés dans des festivals internationaux tels que la Berlinale, l’IFFR, Venise, Visions du Reel et Anthology Film Archives. Son intérêt pour le documentaire réside dans la relation entre les faits et la fiction, entre ce qui est rappelé et ce qui est inévitablement construit. Ses films abordent tous, d’une manière ou d’une autre, les questions de déplacement, d’histoire et de mémoire collective. Pablo a fait partie de jurys pour les Canadian Screen Awards, le Conseil des Arts du Canada et les RIDM, et est programmateur pour MidBo (Bogota International Documentary Film Festival) et programmateur associé au Camden International Film Festival. Il est membre affilié du Centre d’histoire orale et de récits numériques de l’Université Concordia, ancien élève de Berlinale Talents, du Banff Centre for the Arts et du Centre canadien du film. Il est artiste en résidence à Fogo Island Arts (2022-23).

Projet soumis à la Manufacture de film :
Dans le Soldier’s Lagoon, nous nous enfonçons dans le Páramo brumeux où nous trouvons un écosystème riche non seulement en eau mais aussi saturé de récits oraux qui semblent peupler le territoire comme des plaques de brume. En réfléchissant à la construction de l’histoire et à sa relation avec la terre, nous plongeons dans le Páramo comme s’il s’agissait d’une archive vivante et insaisissable, naviguant dans le brouillard dense suspendu entre le passé de Simon Bolivar et le présent de la Colombie.

« À la Manufacture de film, je travaillerai avec la tireuse optique pour les sections de Soldier’s Lagoon, le deuxième d’une série de trois moyens métrages explorant l’intersection des récits oraux et des territoires marqués par le passage de Simón Bolívar lors de sa campagne de libération de la Colombie en 1819. Le premier film de la série, Bicentenario, a été présenté en première mondiale à la Berlinale (2021). »

 


Sarah Seené

Sarah Seené est une photographe et cinéaste française basée à Montréal (Tiohtiá:ke) dont le travail est intégralement réalisé sur pellicule. Née dans l’Est de la France en 1987, elle obtient une Licence de lettres et littératures modernes à la Faculté de sciences du langage de Besançon et une Maîtrise en recherches cinématographiques à la Faculté de lettres et langues de Poitiers. Son mémoire est consacré à l’étude du concept de l’idiotie dans la Trilogie Cœur d’or du cinéaste Lars Von Trier. C’est parallèlement à ses études, ayant accès à une chambre noire collective, qu’elle apprend la photographie analogique et qu’elle en fait son médium principal.

Site internet : https://www.sarahseene.com/

Projet soumis à la Manufacture de film :
Orbites est un court-métrage documentaire expérimental d’une durée d’environ 8 minutes qui tisse le portrait de Marie-Christine et de son fils Liam, tou.te.s deux atteint.e.s de déficience visuelle. Le titre du film fait échos au terme physiologique oculaire mais aussi à la mécanique spatiale. Il illustre la galaxie visuelle obscure et constellée de tâches lumineuses dans laquelle évoluent ensemble les deux protagonistes. La totalité du film est tourné en Super-8 noir et blanc, notamment pour les séquences du quotidien mais aussi des portraits photographiques et du matériel pour la postproduction. Parallèlement aux tournages, c’est la chambre noire et la tireuse optique de Main Film qui font l’objet de mon travail en résidence. L’enjeu est d’explorer les différentes possibilités d’effets visuels possibles avec la tireuse optique, principalement le blow-up sur 16mm et le bipack.’


Sonya Stefan

Sonya Stefan est une artiste spécialisée en arts médiatiques et en danse dont le travail est soutenu par des projections analog (16 mm|VHS), numérique (video mapping) et Live Feedback. Présentement en création avec la compagnie Petrikor Danse pour le projet Cuña, elle explore la ménopause à travers la cartographie vidéo du corps. Influencée par le film culte Flashdance, elle travaille également à la post-production du film de danse « Truss Arch », qu’elle réalise avec sa mère de 80 ans, Angelica. La pièce aborde les thèmes de l’identité féminine, la politique, la filiation et la culture. Ses plus récentes collaborations sont avec la compagnie de danse multimédia Animals of Distinction, le groupe de performance et de musique expérimentale Group A et le Newton Moraes Dance Theatre de Toronto.

Site internet : https://sonyastefan.com/ 

 

Stéphanie Castonguay

Férue d’expérimentations, Stéphanie Castonguay interroge les circuits électroniques audio en tant que processus qui, à partir d’un état de presque silence, se manifeste dans un langage sonore tangible et sensible. Ielle démantèle et crée ses appareils DIY à partir de machines obsolètes à peine audibles pour en révéler des énergies subtiles à l’échelle microscopique, amplifiant les résonances électromagnétiques et les glitchs qui s’y cachent. Évoquant l’espace liminal entre les domaines de l’imperceptible et du matériel, ses performances incarnent une approche rituelle, éthérée et sombrement contemplative.

Site internet : https://www.stephaniecastonguay.com/

Projet soumis à la Manufacture de film :
Les qualia consistent en la conscience nous permettant de percevoir le monde à travers nos sens. Interrogeant l’expérience tactile, qui peut constituer une relation sensorielle et physique profonde à travers la nature. Alliant l’électronique, l’art sonore, vidéo et du mouvement corporel, le projet QUALIA propose une exploration de la matérialité à travers l’utilisation de matière organique vivant et éphémère, où l’intégration du bioplastique, bactéries et la culture du mycélium sont exploré en tant que médium de création. L’œuvre relate la quête commune des deux artistes de transmettre une conscience du sensible et créer une expérience évocatrice d’une relation enchevêtrée avec la nature.