Rencontre - Cycle Documentaire - Automne 2025
Date / Heure
6 novembre 2025
18 h 00 - 21 h 00
Lieu
Main Film Atelier
2025 Rue Parthenais #304-A, Montréal, Quebec, H2K 3T2
Invités | Khoa Lê (Ma Sài Gòn), Lamia Chraibi (Circo), et Léa Clermont-Dion (La peur au ventre)
D’autres invité.e.s seront annoncé.e.s bientôt !
Gratuit sur inscription
Dans le cadre du cycle documentiare, Main Film présente FOCUS-DOCU : une série de rencontres ayant lieu le premier jeudi des mois cet automne ! Ces panels porteront sur les multiples potentiels et enjeux du cinéma documentaire aujourd’hui.
Regarder est en-soi un acte politique. Cette table ronde interroge la responsabilité éthique du·de la documentariste : filmer le trauma, entrer dans l’intime, négocier le consentement, etc. Comment éviter la réification ou l’exotisation des sujets filmés ? Cette conversation réunira cinéastes, et programmateur·rice·s pour penser une pratique documentaire plus consciente.
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à envoyer un courriel à : services@mainfilm.qc.ca
Khoa Lê est cinéaste, réalisateur. metteur en scène et concepteur vidéo, auteur de longs métrages, documentaires, essais, installations vidéo, vidéoclips, magazines et films publicitaires. À travers ses réalisations artistiques il cherche à créer des objets qui brouillent les limites du sacré, du banal, du réel et de l’imaginaire. Sa quête de liberté artistique et son désir d’exposer les gestes créatifs le poussent à transcender les frontières formelles.
Ma Sài Gòn (2023): Ma Sài Gòn interroge la place du regard documentaire dans l’intimité des communautés marginalisées, en évitant l’exotisation et en adoptant une posture respectueuse et participative. Il soulève des questions sur la représentation éthique de l’identité queer dans un contexte culturel complex.
#MainArtist de Main Film, Lamia Chraibi est une cinéaste franco-marocaine basée à Montréal.Elle s’intéresse particulièrement aux thèmes de la justice sociale, de l’identité, de la famille et du territoire. Elle aborde également des sujets liés au langage corporel et à l’art social. L’être humain est au cœur de son approche. Ses études en sciences sociales (Sorbonne, Paris) et en documentaire (INIS, Montréal) ont façonné sa vision sensible et engagée du monde. Son art se nourrit de ses questionnements identitaires, de son parcours migratoire et de ses voyages.
Le cinéma de Lamia repose sur le temps et la confiance établie avec les protagonistes. Avec une approche poétique, sa caméra donne la parole aux oubliés issus de divers horizons.
Circo (2025): Le film met en jeu une éthique du regard ancrée dans la proximité et l’écoute, sans jamais tomber dans le misérabilisme ou l’appropriation. Par sa démarche immersive, la réalisatrice interroge la façon de filmer la transition, le trauma et l’espoir avec délicatesse et respect du consentement.
Léa Clermont-Dion est cinéaste et associée de recherche postdoctorale à l’Université Concordia. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université Laval. Ses recherches portent sur les cyberviolences envers les femmes, l’ « empowerment » des femmes sur les médias sociaux, la violence envers les femmes, etc. Elle a reçu la bourse Vanier, l’une des bourses de doctorat les plus prestigieuses au Canada. Léa a travaillé avec le Conseil du statut de la femme, le Secrétariat à la condition féminine et l’Association Munyu des femmes de la Comoé, partenaire d’OXFAM au Burkina Faso. Elle a donné plus de deux cents présentations sur les questions relatives aux femmes, y compris des présentations au Conseil de l’Europe. Elle a réalisé une douzaine de courts métrages pour Radio-Canada en Autriche, en France, au Royaume-Uni, en Hongrie et en Allemagne. Elle est la réalisatrice de trois documentaires : T’as juste à porter plainte (Noovo), Je vous salue salope : La misogynie au temps du numérique (La Ruelle Films) et Janette et filles (La Ruelle Films). Elle est également l’auteure de trois livres : La revanche des moches (2014), Les Superbes (2016) et Crève avec moi (2019).
La peur au ventre (2025) : En procédant à l’invalidation de l’arrêt Roe c. Wade, la Cour suprême américaine a fait un saut de cinquante ans en arrière en faisant en sorte que l’avortement n’est plus un droit protégé. Ce recul est symptomatique d’une polarisation déroutante. Dérangée par cette situation historique, la réalisatrice et féministe Léa Clermont-Dion s’interroge: quel effet ce recul juridique aura chez nous? Le documentaire «La peur au ventre» explore la montée des groupes anti-avortement au Canada. La mobilisation se déroule ici et maintenant, au Québec. Tout au long du récit, la cinéaste présente également la riposte féministe et pro-choix qui s’organise partout au pays.Léa Clermont-Dion offre encore une fois un film coup de poing alliant une analyse incarnée à un regard critique qui lui est propre.
Rencontre - Cycle Documentaire - Automne 2025
Date / Heure
8 décembre 2025
18 h 00 - 21 h 00
Lieu
Main Film Atelier
2025 Rue Parthenais #304-A, Montréal, Quebec, H2K 3T2
Invités | Vincent Toi (Séga : la musique de l’océan Indien), Shahab Mihandoust (Meezan), et Yann-Manuel Hernandez (Tout sur Margo)
Gratuit sur inscription
Ne manquez pas cette occasion unique d’assister à une rencontre avec plusieurs cinéastes documentaires chevronné·es qui partageront leurs visions et expériences autour d’une étape déterminante dans le parcours de tout·e réalisateur·trice : la création de son premier long métrage documentaire. Lors de cette discussion, les intervenant·es aborderont les principaux défis rencontrés à cette étape cruciale, allant de l’écriture du film à l’organisation du tournage, en passant par la préparation à la production et les stratégies de diffusion. Réaliser un premier long métrage documentaire implique des choix artistiques, logistiques et humains souvent complexes et parfois inattendus.
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à envoyer un courriel à : services@mainfilm.qc.ca
#MainArtist de Main Film, Vincent Toi est un cinéaste mauricien-canadien basé à Montréal. Né à île Maurice, son travail explore les effets durables du colonialisme en examinant les structures de pouvoir qui continuent de façonner les communautés postcoloniales et diasporiques.
À travers le cinéma, Vincent cherche à créer des ponts entre les cultures et les histoires, en réalisant des récits à la fois intimes et politiquement engagés. Ses films ont été présentés dans de grands festivals internationaux, notamment la Berlinale, le Festival international du film de Toronto, Hot Docs et le Festival du Nouveau Cinéma, et ont été salués pour leur mélange harmonieux de fiction et de documentaire ainsi que pour leur narration poétique et incisive.
À propos de Séga :
Séga est un documentaire musical, suit une jeune musicienne mauricienne dans son parcours pour retrouver son identité créole à travers le sega, musique traditionnelle de l’océan Indien.
Né au Guatemala et basé à Montréal (Québec), Yann-Manuel Hernandez est un réalisateur et directeur de la photographie reconnu pour ses œuvres audacieuses et innovantes qui brouillent la frontière entre fiction et documentaire. En 2016, il cofonde Les mains sales films, une compagnie dédiée au cinéma hybride et expérimental. Ses films explorent les thèmes de l’identité, de la mémoire et du trauma, et ont été salués dans des festivals internationaux tels que Fantasia, Dresden et RIDM. Son premier long métrage, Déserts, a inauguré la section Nouveaux Alchimistes du Festival du Nouveau Cinéma en 2016, tandis que son dernier film, Tout sur Margo, a été sélectionné en compétition officielle aux RIDM 2024. Il développe actuellement Les ombres du volcan, lauréat d’un prix au DOCLAB RIDM 2024 et sélectionné à SODEC Création émergente.
À propos de Tout sur Margo :
Margo, une comédienne un peu paumée, quitte sa routine parisienne pour aller tourner un film au Portugal. En cherchant à incarner son personnage dans la fiction, elle trouve peu à peu le véritable chemin vers elle-même.Tout sur Margo pose un regard touchant sur une jeune femme, Margo, qui traverse une période de transformation personnelle et spirituelle. Tourné à la façon d’un documentaire et empruntant beaucoup au cinéma vérité, ce film hybride creuse notamment la thématique de l’authenticité d’une amitié femme-homme, abordée ici comme possibilité de salut pour ses protagonistes.
Shahab Mihandoust est un réalisateur de documentaires basé à Tiohtià:ke/Montréal. Son travail s’inspire des approches ethnographiques du cinéma et s’intéresse aux pratiques quotidiennes qui façonnent les relations entre les personnes et les lieux. Shahab est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts avec spécialisation en production cinématographique de l’Université Concordia. Son premier long métrage documentaire, Meezan (Scale), a été présenté en première au RIDM en 2023.
À propos de Meezan :
Le Khouzistan, situé au sud-ouest de l’Iran, est un paysage aux nombreuses cicatrices. Accumulées au cours de son histoire de colonisation, d’industrialisation, de révolution et de guerre, elles définissent un lieu empreint de son passé. Dans Meezan, c’est à travers la perspective des travailleurs et travailleuses qu’est abordée la mémoire de cette province iranienne où sont nés conflits et guerres liés notamment au pétrole. En trois parties, le travail manuel d’ouvrier·ères aux tâches et aux professions rattachées au milieu maritime se rencontre afin de créer une polyphonie de mouvements, de sons et de couleurs dans l’optique de créer une conversation sensorielle, de se questionner sur le rapport corporel d’une population qui habite un lieu chargé de l’histoire qui la définit malgré elle.
Rencontre - Cycle Documentaire - Automne 2025
Date / Heure
15 décembre 2025
18 h 00 - 21 h 00
Lieu
Main Film Atelier
2025 Rue Parthenais #304-A, Montréal, Quebec, H2K 3T2
Invités | Irina Tempea (Bica), Yen-Chao Lin (Invisible Landscape) et Chantal Partamian (Adumbration)
Gratuit sur inscription
Venez à la rencontre des trois artistes sélectionnées pour la Manufacture de Films 2023-2024, soutenues par Main Film dans le cadre d’une résidence d’un an dédiée à la recherche ou à la production en cinéma expérimental. De la soumission de leur candidature à la diffusion de leurs œuvres dans divers festivals, en passant par leurs phases d’exploration créative, ils et elles partageront les grandes étapes de leur parcours ainsi que les apports concrets de cette résidence.
Une excellente occasion pour celles et ceux qui envisagent de présenter un projet à l’édition 2025-2026 de la Manufacture de Films !
Cet échange permettra de mieux comprendre le fonctionnement du programme, mais aussi d’ouvrir un espace de dialogue autour des projets en cours, des expériences vécues, des défis relevés, des moments forts et des processus d’expérimentation propres à chaque résidente.
Date limite du prochain dépôt de candidature : 20 janvier 2025
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à envoyer un courriel à : services@mainfilm.qc.ca
Irina Tempea est une cinéaste et travailleuse culturelle d’origine roumaine basée à Tiohtià:ke/Montréal. Sa pratique artistique de type journal-intime tourne autour du procédé analogique qu’elle utilise afin de se dévoiler. Elle questionne au passage la matérialité de la pellicule tout en filmant son quotidien, ses proches. Elle termine tout juste un premier court-métrage, Dans ma tête, qui traite de sa sclérose en plaques. Irina est titulaire d’un baccalauréat en études cinématographiques de l’Université de Montréal. Elle souhaite aujourd’hui ouvrir le dialogue avec d’autres dispositifs cinématographiques pour les mettre en relation au sein d’une deuxième œuvre.
Bica est un court-métrage expérimental qui traite de mes origines roumaines. En phase de recherche, mon projet se concentre sur l’exploration de mon identité roumaine en tant qu’immigrante de deuxième génération, en mettant en lumière les liens entre le paysage, les textures, les couleurs et les souvenirs liés à ma grand-mère. Cette démarche vise à dévoiler les facettes de mon héritage culturel, tout en explorant comment ces éléments visuels et sensoriels ont façonné ma perception du monde. Cette exploration identitaire se fera à travers le regard de ma grand-mère ainsi qu’à travers l’exploration de la texture et des couleurs associées au territoire. Bica est d’ailleurs le diminutif de bunica qui signifie grand-mère en Roumain.
Yen-Chao Lin 林延昭 est une artiste multidisciplinaire née à Taipei et basée à Montréal. Ayant grandi dans une famille multiconfessionnelle, elle s’intéresse à la religion, à la spiritualité, aux arts divinatoires, à la radiesthésie, aux sciences occultes, à l’alchimie, au Feng Shui, à la tradition orale et au pouvoir – tout ce qui peut être perçu, mais pas nécessairement vu. Passionnée d’histoire naturelle et collectionneuse invétérée, Yen-Chao rassemble des spécimens d’origine minérale, botanique, animale et industrielle, y compris des objets qui témoignent d’un passé récent ou lointain et ont une histoire à raconter. À travers le jeu intuitif, la collaboration, la récupération et la collecte, sa pratique tactile intègre souvent diverses techniques artisanales, telles que l’émaillage du cuivre, la céramique, le textile et la dorure, pour créer des installations, des sculptures et des films expérimentaux.
À propos de Invisible Landscape :
Invisible Landscape est la production d’un court métrage sur la religion populaire Taoïste Taiwanaise avec un accent particulier sur le Feng Shui, explorant les façons invisibles dont les croyances populaires façonnent la culture collective et l’identité personnelle. Il s’agit d’un film expérimental de paysage qui utilise la texture organique de la forme cinématographique pour soutenir son contenu folklorique complexe, varié et vivant, capturant la relation symbiotique particulière des croyances folkloriques Taoïstes dans le Taïwan d’aujourd’hui.
Chantal Partamian est une cinéaste expérimentale et archiviste spécialisée dans le super 8 mm et les images d’archives. Ses films, reconnus et récompensés dans de nombreux festivals, sont distribués par Vidéographe, le Groupe Intervention Vidéo (GIV) et le Centre de distribution des cinéastes canadiens. En tant qu’archiviste, Chantal Partamian se spécialise dans la conservation et la restauration de bobines de films provenant de la Méditerranée orientale dans le cadre du projet Katsakh Mediterranean Archives, tout en menant des recherches sur les pratiques d’archivage dans les zones de conflit. Ses écrits sont principalement publiés dans la revue Hors-Champ. Le travail de Chantal Partamian couvre à la fois les domaines artistique et archivistique, fusionnant le cinéma expérimental et les efforts de préservation visant à sauvegarder le patrimoine culturel de la région méditerranéenne.
À propos de Adumbration :
Développé dans le cadre de ma résidence à Main Film, Adumbration est un film expérimental où je mêle Super 8, 16 mm, numérique et procédés artisanaux pour explorer la mémoire et le dérèglement temporel. Dans une Beyrouth d’inspiration lovecraftienne, j’anime une moviola Intercine hantée par le Necronomicon et ses créatures sous-marines, la machine tente de remonter le temps afin de comprendre le moment de sa destruction et déjouer un mal ancien hantant la Méditerranée, mer-cimetière. Pendant ma résidence, j’ai exploité la chambre noire et la tireuse optique pour expérimenter avec le traitement manuel du noir et blanc inversé developé en négative, les altérations chimiques, le blow-up et des techniques comme le ink lift, créant une texture visuelle organique, fragmentée et hantée.